ATTENTION: SPOIL !!!
La suite directe du premier, dans lequel on commence d'ailleurs avec la dernière scène du précédent. On sort du Hive confiné, dans lequel l'angoisse claustrophobe était présent, pour passer à celle de l'insécurité total.
Ce Resident Evil, nommé Apocalype, est sans doute le plus fidèle au jeu. Tout d'abord, on se retrouve avec les personnages de RE3, Carlos Oliveira, le mercenaire d'Umbrella ( notez la grave erreur dans le nom, puisque dans le film, il est écrit Olivera, sans le deuxième I) et Jill Valentine, la "Star du STARS" prisonnière dans la ville de l'horreur.
Oded Fehr joue très bien son rôle, le problème étant dans le scenario: effectivement, le personnage n'a plus rien à voir avec l'hispano-américain charmeur du jeu, un peu naïf, un peu défaitiste, qui a besoin qu'on s'occupe de lui. Ici, il est plutôt celui qui prend soin des autres, le rebelle qui n'en a rien à faire des ordres et qui préféra sauver un civil plutôt que de suivre ses instruction.
Quand à Jill, l'interprétation de Sienna Guillory est parfaite, le personnage est le même. Elle ne se prend pas pour un héros, ne cherche pas à sauver les gens, elle est comme eux. elle veut aussi en finir avec Umbrella et cherche les preuves. Aussi proche dans le film de Peyton Wells que de Chris Redfield dans le jeu, on sent la femme au caractère prononcé mais néanmoins avec ses sensibilités qu'elle ne veut pas montrer.
le némésis, aussi issu de RE3, malgré son costume très bien conçu, est par contre décevant à la fin. Il est très improbable qu'il se rebelle contre Umbrella, qu'il devienne "ami" de ses cibles.
On notera pas ailleurs les clins d'oeil au jeu: Le tramway où les survivants tentent de trouver refuge, l'armurerie où Alice prend ses armes, la scène reprise directement de l'intro de Code Veronica et bien sûr l'attaque des zombis contre la police avec le gros plan du casque, cinématique d'ouverture du jeu lui même et l'explosion de Raccoon City à la fin.
La présence de Mike Epps, alias LJ est aussi un point très important car la source d'humour dans le film. Il renforce le charisme des personnages ( en plus de la présence de Terri Morales, qui ne pense qu'à son futur "Emmy Award", armée non pas d'un pistolet, mais d'un caméscope), chose que l'on trouve dans les Resident Evil Outbreak. Un groupe de survivants, tous différents les uns des autres s'alliant pour sortir du pétrin.
Autre point important: la présence d'Umbrella. Raccoon City est une ville contrôlée par la multinationale dans le jeu. Ceci est largement fidélisé puisque Umbrella contrôle la sortie des habitants par la Ravens Gate, ainsi que la ville par des caméras, peut faire sonner les téléphones, peut tout surveiller... Même l'hôpital lui appartient ( on voit le logo au dessus de l'entrée)
Que de similitudes avec le jeu pour un film juste inspiré. On aurait pu parler d'adaptation si Alice n'était pas l'héroïne du film et autres points noirs. Cependant, il reste surement le meilleur avant que comme le jeu, le film tourne au grand n'importe quoi.